LE VILLAGE DE FLORAC
LA RENCONTRE DE LA PIERRE, DU SOLEIL ET DE L’EAU
Le village de Florac, dans le département français de la Lozère, se situe au confluent de trois vallées qui séparent trois massifs géologiques remarquables : les Cévennes, composées de schistes. le Mont Lozère, composé de granite, et le causse Méjean, haut plateau composé de calcaire, comme tous les causses. Il se situe également au confluent de quatre rivières. : la source du Pêcher, le Tarnon, le Tarn et la Mimente. Fondé au XIIe siècle, il doit entre autres sa prospérité à la source du Pêcher et aux viviers à truites aménagés en aval depuis des siècles. La présence de l’eau est si importante qu’elle a engendré pour le nom de Florac une étymologie alternative .
La source elle-même doit son existence à un accident géologique rare, qui n’a été expliqué que tout récemment. Les eaux, qui viennent des hauteurs du causse doivent en effet traverser une couche de marnes imperméables pour arriver à la source. C’est un jeu intriqué de failles qui permet leur passage.
L’étymologie acceptée est «La terre de Florus », Florus étant vraisemblablement le nom d’un ancien propriétaire foncier. Celle que préfèrent les Floracois est « Flor Aquae », pour « Fleur des eaux », expression latine et… grammaticalement incorrecte, puisque la forme exacte serait « Flos Aquae » - Il faut faire appel à la transformation occitane de « Flos » en « Flor » pour obtenir le résultat voulu. Mais cela est de peu d’importance, puisque la Fleur des Eaux, toponyme tellement adapté au lieu, est celui que portent les Floracois et celui, symboliquement bien plus riche et inspirant pour l’imaginaire que « le champ de Florus », par lequel ils vivent, construisent et aménagent la ville . En haut, les tours calcaires de Rochefort, sentinelles minérales qui veillent sur la ville.
Les trois roches de Florac. En haut, le calcaire des causses. Au centre, le granite du Mont Lozère. En bas, le schiste des Cévennes. Les trois images montrent la pulvérisation progressive des roches par une presse de trente tonnes. Les farines de pierre résultant de l’opération sont mise sà macérer dans l’eau de la source du Pêcher pendant 24 heures. Elle sont ensuite être exposées au feu de six mille disques solaires par le biais d’une lentille de Fresnel. La Floralithe qui naît au cœur du creuset, une roche vitrifiée semblable à une obsidienne, résume la naissance de Florac, dont ont dit qu’elle est née de la rencontre de la pierre, du Soleil et de l’eau.